27 décembre 2024
Licenciement économique : les aspect juridiques
Face à un licenciement économique, de nombreux salariés s'interrogent sur leurs droits, les critères de sélection appliqués par l'employeur et les recours possibles.
Dans cet article, nous décryptons la procédure de licenciement et les garanties dont disposent les salariés.
Qu'est-ce qu'un licenciement économique ?
Constitue licenciement économique le licenciement effectué par un employeur pour un ou plusieurs motifs non liés à la personne du salarié résultant notamment
d’une suppression d’emploi
d’une modification de son contrat de travail refusée par le salarié et consécutives notamment à des difficultés économiques,
à des mutations technologiques,
à une réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité
à la cessation d’activité de l’entreprise.
Contrairement au licenciement pour motif personnel, ce type de licenciement n’est pas lié au salarié ou à son comportement.
Exemples de licenciements économiques
Une entreprise enregistre des pertes financières importantes depuis plusieurs exercices.
Une restructuration réduit le besoin en main-d’œuvre suite à l’automatisation des processus.
La fermeture d’un site de production ou d’une filiale.
La perte d’un marché pour l’employeur.
Un licenciement économique peut parfois être reconsidéré comme un licenciement abusif si les motifs avancés par l’employeur dans la lettre de licenciement ne sont pas justifiés par l’employeur.
Les obligations de l’employeur
L’employeur doit respecter plusieurs obligations pour que le licenciement économique soit considéré comme valide.
Justification économique claire
Le licenciement doit être motivé par :
Des difficultés économiques sérieuses et durables (baisse du chiffre d’affaires, des commandes ou même de la trésorerie).
Une mutation technologique (exemple : nouvelle machine ou nouveau logiciel) entraînant la suppression de certains postes.
La nécessité de réorganiser l’entreprise pour préserver sa compétitivité.
La cessation d’activité totale et définitive de l’entreprise.
Exemple : Une société de moins de 11 salariés déclare une diminution notable de son chiffre d'affaires pendant 1 trimestre entier en comparaison avec le même trimestre de l’année précédente.
Critères d’ordre des licenciements
L’employeur doit déterminer quels salariés seront licenciés en respectant des critères objectifs, tels que :
L’ancienneté.
La situation familiale (charges de famille).
Les compétences professionnelles.
Article L1233-5 du Code du travail : Ces critères doivent être clairement communiqués aux salariés.
Procédure de licenciement économique
Convocation à un entretien préalable : Le salarié est informé des motifs et peut faire valoir ses observations.
Information des représentants du personnel : Pour les entreprises concernées.
Proposition du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ou d’un congé de reclassement : Au regard de l’ancienneté du salarié et de la taille de l’entreprise.
Notification du licenciement : Par courrier, précisant notamment les motifs économiques justifiant le licenciement.
Un non-respect de la procédure de licenciement (l’adhésion au CSP avant que l’employeur n’informe le salarié par écrit des motifs économiques du licenciement) peut rendre le licenciement abusif et offrir au salarié un motif de contestation.
Propositions de reclassement
L’employeur doit rechercher activement des solutions de reclassement pour les salariés licenciés, y compris dans les autres entités du groupe auquel l’employeur appartient.
Vos droits en cas de licenciement économique
Indemnités de licenciement
Les salariés licenciés pour motif économique peuvent prétendre à une indemnité légale de licenciement (article L1234-9 du Code du travail) et au paiement d’une indemnité compensatrice de préavis selon les cas.
Priorité de réembauche
Les salariés bénéficient d’une priorité de réembauche si un poste devient disponible dans l’entreprise dans les 12 mois suivant leur licenciement à condition d’en faire la demande par écrit à leur ancien employeur.
Rupture contrat travail et accompagnement
En cas de licenciement économique, des mesures d’accompagnement sont souvent proposées :
Accès à des formations professionnelles.
Aide au reclassement via, par exemple, un congé de reclassement.
Contester un licenciement économique : vos recours
Identifier les irrégularités
Un licenciement peut être contesté si :
Les motifs économiques ne sont pas établis.
La procédure de licenciement n’a pas été respectée.
L’employeur n’a pas recherché et / ou proposé de solutions de reclassement.
Le cas échéant le licenciement pourra être considéré comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, ouvrant droit à des indemnités.
Saisir le Conseil de prud’hommes
Vous pouvez engager une action devant le Conseil de prud’hommes dans un délai de 12 mois suivant la notification du licenciement. En cas de jugement favorable, vous pouvez obtenir :
Des indemnités.
Une annulation du licenciement avec réintégration possible.
Bon à savoir : Selon l’article L1235-3, les montants des indemnités dépendent de l’ancienneté du salarié.
Conclusion
Le licenciement économique est strictement encadré pour protéger les droits des salariés.
Si vous êtes concerné, assurez-vous que toutes les procédures ont été respectées et n’hésitez pas à consulter un avocat expert en licenciement comme Maître Jean-Gabriel Monciero pour vous accompagner dans vos démarches. Agir rapidement est essentiel pour préserver vos droits et obtenir réparation si nécessaire.
Face à un licenciement économique, de nombreux salariés s'interrogent sur leurs droits, les critères de sélection appliqués par l'employeur et les recours possibles.
Dans cet article, nous décryptons la procédure de licenciement et les garanties dont disposent les salariés.
Qu'est-ce qu'un licenciement économique ?
Constitue licenciement économique le licenciement effectué par un employeur pour un ou plusieurs motifs non liés à la personne du salarié résultant notamment
d’une suppression d’emploi
d’une modification de son contrat de travail refusée par le salarié et consécutives notamment à des difficultés économiques,
à des mutations technologiques,
à une réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité
à la cessation d’activité de l’entreprise.
Contrairement au licenciement pour motif personnel, ce type de licenciement n’est pas lié au salarié ou à son comportement.
Exemples de licenciements économiques
Une entreprise enregistre des pertes financières importantes depuis plusieurs exercices.
Une restructuration réduit le besoin en main-d’œuvre suite à l’automatisation des processus.
La fermeture d’un site de production ou d’une filiale.
La perte d’un marché pour l’employeur.
Un licenciement économique peut parfois être reconsidéré comme un licenciement abusif si les motifs avancés par l’employeur dans la lettre de licenciement ne sont pas justifiés par l’employeur.
Les obligations de l’employeur
L’employeur doit respecter plusieurs obligations pour que le licenciement économique soit considéré comme valide.
Justification économique claire
Le licenciement doit être motivé par :
Des difficultés économiques sérieuses et durables (baisse du chiffre d’affaires, des commandes ou même de la trésorerie).
Une mutation technologique (exemple : nouvelle machine ou nouveau logiciel) entraînant la suppression de certains postes.
La nécessité de réorganiser l’entreprise pour préserver sa compétitivité.
La cessation d’activité totale et définitive de l’entreprise.
Exemple : Une société de moins de 11 salariés déclare une diminution notable de son chiffre d'affaires pendant 1 trimestre entier en comparaison avec le même trimestre de l’année précédente.
Critères d’ordre des licenciements
L’employeur doit déterminer quels salariés seront licenciés en respectant des critères objectifs, tels que :
L’ancienneté.
La situation familiale (charges de famille).
Les compétences professionnelles.
Article L1233-5 du Code du travail : Ces critères doivent être clairement communiqués aux salariés.
Procédure de licenciement économique
Convocation à un entretien préalable : Le salarié est informé des motifs et peut faire valoir ses observations.
Information des représentants du personnel : Pour les entreprises concernées.
Proposition du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ou d’un congé de reclassement : Au regard de l’ancienneté du salarié et de la taille de l’entreprise.
Notification du licenciement : Par courrier, précisant notamment les motifs économiques justifiant le licenciement.
Un non-respect de la procédure de licenciement (l’adhésion au CSP avant que l’employeur n’informe le salarié par écrit des motifs économiques du licenciement) peut rendre le licenciement abusif et offrir au salarié un motif de contestation.
Propositions de reclassement
L’employeur doit rechercher activement des solutions de reclassement pour les salariés licenciés, y compris dans les autres entités du groupe auquel l’employeur appartient.
Vos droits en cas de licenciement économique
Indemnités de licenciement
Les salariés licenciés pour motif économique peuvent prétendre à une indemnité légale de licenciement (article L1234-9 du Code du travail) et au paiement d’une indemnité compensatrice de préavis selon les cas.
Priorité de réembauche
Les salariés bénéficient d’une priorité de réembauche si un poste devient disponible dans l’entreprise dans les 12 mois suivant leur licenciement à condition d’en faire la demande par écrit à leur ancien employeur.
Rupture contrat travail et accompagnement
En cas de licenciement économique, des mesures d’accompagnement sont souvent proposées :
Accès à des formations professionnelles.
Aide au reclassement via, par exemple, un congé de reclassement.
Contester un licenciement économique : vos recours
Identifier les irrégularités
Un licenciement peut être contesté si :
Les motifs économiques ne sont pas établis.
La procédure de licenciement n’a pas été respectée.
L’employeur n’a pas recherché et / ou proposé de solutions de reclassement.
Le cas échéant le licenciement pourra être considéré comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, ouvrant droit à des indemnités.
Saisir le Conseil de prud’hommes
Vous pouvez engager une action devant le Conseil de prud’hommes dans un délai de 12 mois suivant la notification du licenciement. En cas de jugement favorable, vous pouvez obtenir :
Des indemnités.
Une annulation du licenciement avec réintégration possible.
Bon à savoir : Selon l’article L1235-3, les montants des indemnités dépendent de l’ancienneté du salarié.
Conclusion
Le licenciement économique est strictement encadré pour protéger les droits des salariés.
Si vous êtes concerné, assurez-vous que toutes les procédures ont été respectées et n’hésitez pas à consulter un avocat expert en licenciement comme Maître Jean-Gabriel Monciero pour vous accompagner dans vos démarches. Agir rapidement est essentiel pour préserver vos droits et obtenir réparation si nécessaire.
Auteur
Jean-Gabriel Monciero
Avocat à la Cour
Depuis plus de 10 ans, le cabinet Monciero Avocat dédie entièrement son expertise en droit du travail et en droit social au service des salariés et notamment des cadres.
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