17 mars 2025
Licenciement pour faute grave : ce que vous devez absolument savoir
Licenciement pour faute grave : ce que vous devez absolument savoir

Qu'est-ce qu'une faute grave ?
La faute grave est définie comme un comportement, une action, ou une inaction du salarié rendant impossible le maintien du salarié dans l’entreprise. Ce manquement est d’une gravité telle qu’il justifie une rupture immédiate du contrat de travail, sans préavis ni indemnité de licenciement (hors indemnité compensatrice de congés payés).
Critères permettant de qualifier une faute de "grave"
Pour être qualifiée de faute grave, l’action ou l’omission du salarié doit répondre aux critères suivants :
Caractère sérieux et avéré : Les faits reprochés doivent être objectifs, précis et matériellement vérifiables.
Impact sur l’entreprise : Le comportement doit avoir causé ou être susceptible de causer un préjudice important à l’employeur ou au bon fonctionnement de l’entreprise.
Exemples concrets de fautes graves
Les exemples de fautes graves varient selon le secteur d’activité et les responsabilités du salarié. Voici quelques exemples :
Abandon de poste injustifié : Absence prolongée sans raison valable ni autorisation.
Violences ou insultes : Agressions physiques ou verbales envers un collègue, un supérieur ou un client.
Non-respect des consignes de sécurité : Comportement mettant en danger la santé des salariés ou des tiers.
Harcèlement ou discrimination : Comportements contraires aux règles légales et éthiques.
Différences avec la faute lourde
La faute lourde est une faute grave doublée d’une intention de nuire. Par exemple, un salarié qui détourne des fonds pour un usage personnel commet une faute grave, tandis qu’un détournement destiné à porter directement préjudice à l’entreprise pourrait être qualifié de faute lourde.
Bon à savoir : La qualification de faute grave est soumise à l’appréciation des juges en cas de litige. Ce sont eux qui évalueront si la gravité des faits caractérise une faute grave et si le licenciement est justifié ou non.
La procédure de licenciement pour faute grave
Le licenciement pour faute grave est soumis à une procédure stricte. L’employeur doit respecter les étapes légales afin d’éviter une contestation du salarié. Voici les principales phases de cette procédure.
Mise à pied conservatoire
Lorsqu’un employeur soupçonne une faute grave, il peut décider de mettre immédiatement le salarié en mise à pied conservatoire. Cette mesure permet d’écarter le salarié de l’entreprise durant la procédure pour éviter tout risque lié à sa présence. Si la mise à pied conservatoire n’est possible uniquement en cas de faute grave, elle n’est cependant pas obligatoire. Et l’employeur peut décider de licencier pour faute grave sans mettre le salarié à pied à titre conservatoire au préalable.
Caractère temporaire : La mise à pied conservatoire n’est pas une sanction. Elle se distingue donc de la mise à pied disciplinaire.
Absence de rémunération : Pendant la mise à pied conservatoire, le salarié n’est pas rémunéré. Sauf si le Conseil de prud’hommes juge que la faute grave n’est pas caractérisée. Dans ce cas, un rappel de salaire sera dû au salarié.
Convocation à un entretien préalable
L’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable avant toute décision de licenciement. Cette convocation, qui doit être écrite, doit inclure les informations suivantes :
Objet de l’entretien : Expliquer que le licenciement est envisagé.
Date, heure et lieu : Respecter un délai de 5 jours ouvrables minimum entre la réception de la convocation et l’entretien.
Droit à l’assistance : Mentionner que le salarié peut se faire assister.
L’entretien préalable
L’entretien permet au salarié de :
Connaître les faits reprochés : L’employeur doit détailler les motifs envisagés du licenciement.
Fournir ses explications : Le salarié peut défendre sa position ou apporter des preuves contraires.
Notification du licenciement
Après l’entretien préalable, si le licenciement pour faute grave est confirmé, l’employeur doit notifier cette décision par lettre recommandée avec accusé de réception au salarié dans un délai maximum d’1 mois après la date de l’entretien préalable.
Contenu de la lettre :
Les faits reprochés, avec une description précise.
La qualification de faute grave.
La mention de la rupture immédiate sans préavis ni indemnité de licenciement.
Délai d’envoi : Le licenciement ne peut pas être notifié moins de 2 jours ouvrables après l’entretien préalable.
Bon à savoir : Le non-respect de cette procédure peut permettre au salarié d’obtenir une indemnité équivalente à un mois de salaire pour procédure irrégulière voire des indemnités beaucoup plus importantes si, par exemple, le licenciement n’est pas notifié par écrit ou qu’il est notifié après le délai d’1 mois.
Conséquences pour le salarié
Un licenciement pour faute grave a des répercussions importantes sur la situation professionnelle et financière du salarié. Voici les principales conséquences à connaître.
Absence de préavis et d’indemnité de licenciement
La faute grave justifie une rupture immédiate du contrat de travail. Cela signifie que :
Le salarié ne bénéficie pas de préavis. Le contrat est rompu dès l’envoi de la lettre de licenciement.
Il perd son droit à l’indemnité légale de licenciement ou à l’indemnité conventionnelle de licenciement.
Cependant, si le juge considère que la faute grave n’est pas caractérisée, le salarié obtiendra une indemnité compensatrice de préavis et son indemnité légale ou conventionnelle de licenciement.
Paiement du solde de tout compte
Même en cas de faute grave, certains droits restent acquis au salarié :
Indemnité compensatrice de congés payés : Les jours de congé non pris doivent être rémunérés.
Salaire dû jusqu’à la mise à pied conservatoire : Le travail accompli avant la mise à pied du salarié doit être payé.
Éligibilité aux allocations chômage
Contrairement à une idée reçue, un licenciement pour faute grave n’entraîne pas la perte des droits au chômage. Le salarié peut :
S’inscrire à Pôle emploi et percevoir l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), sous réserve de remplir les conditions d’affiliation.
Accéder à un accompagnement pour retrouver un emploi.
Impact sur la carrière professionnelle
Un licenciement pour faute grave peut avoir des conséquences indirectes sur l’avenir du salarié :
Réputation professionnelle : Les raisons de la rupture peuvent influencer les futurs employeurs.
Stabilité financière : La perte de revenus liée à l’absence de préavis et d’indemnités peut être significative.
Contestation du licenciement pour faute grave
Un salarié peut contester un licenciement pour faute grave s’il estime que la procédure n’a pas été respectée ou que les faits reprochés ne justifient pas une telle mesure. Voici les démarches pour engager un recours et défendre ses droits.
Motifs de contestation possibles
Un licenciement pour faute grave peut être requalifié en licenciement pour faute sérieuse ou en licenciement abusif dans plusieurs cas :
Motifs insuffisants : Les faits reprochés ne constituent pas une faute grave
Absence de preuves : L’employeur ne peut démontrer la réalité des faits invoqués.
Exemple concret : Un salarié accusé de vol sans qu’aucune preuve matérielle ne soit apportée par l’employeur.
Saisir le Conseil de prud’hommes
A moins de trouver un accord amiable avec l’employeur, et sauf cas particulier d’un salarié protégé, la contestation d’un licenciement pour faute grave oblige le salarié à saisir le Conseil de prud’hommes. Voici les étapes à suivre :
Rassembler les preuves :
Lettres de l’employeur (convocation, notification).
Témoignages / attestations ou éléments prouvant l’absence de faute.
Échanges écrits (emails, notes internes).
Déposer une requête :
Saisir le Conseil de prud’hommes compétent
Déposer une requête expliquant les raisons de la contestation et y joindre les pièces justificatives
Audience et jugement :
Le salarié et l’employeur présentent leurs arguments.
Les juges décident si la faute grave est caractérisée et si la procédure a été respectée.
Résultats possibles en cas de contestation réussie
Si le Conseil de prud’hommes donne raison au salarié, les conséquences peuvent inclure :
Requalification du licenciement :
En licenciement pour cause réelle et sérieuse (ouvrant droit à des indemnités).
En licenciement abusif, avec des dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Rétroaction des droits :
Paiement du préavis et des indemnités légales ou conventionnelles.
Indemnités compensatrices pour les congés payés ou autres droits non respectés.
Importance de l’accompagnement juridique
Un licenciement pour faute grave est souvent complexe à contester. Faire appel à un avocat en droit du travail est fortement recommandé pour :
Évaluer la solidité du dossier.
Préparer les arguments et les preuves.
Assister ou représenter le salarié devant le Conseil de prud’hommes.
Prévention des fautes graves en entreprise
Le licenciement pour faute grave peut être évité grâce à une gestion proactive des relations professionnelles et une communication claire des règles. Voici comment employeurs et salariés peuvent prévenir les situations susceptibles de dégénérer.
L’importance du règlement intérieur
Il est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés ou plus, et doit notamment :
Définir les comportements interdits : Vol, harcèlement, insubordination, etc.
Fixer les sanctions : Inclure une gradation des mesures disciplinaires (avertissement, mise à pied, licenciement).
Être communiqué : Le salarié doit en avoir connaissance dès son entrée dans l’entreprise.
Bon à savoir : En l’absence de règlement intérieur, l’employeur peut être limité dans sa capacité à sanctionner certains comportements.
Formation et sensibilisation des salariés
Un salarié bien informé sur ses droits et obligations est moins susceptible de commettre des fautes graves. Les employeurs peuvent organiser :
Des formations sur les règles internes : Notamment en matière de sécurité et de comportement éthique.
Des rappels réguliers des bonnes pratiques : Par exemple, lors de réunions ou par des notes internes.
Dialogue et gestion des conflits
Un climat de confiance et de communication réduit les risques de comportements inappropriés. Voici quelques bonnes pratiques :
Gérer les tensions en amont : Traiter les différends dès qu’ils apparaissent pour éviter leur escalade.
Encourager le feedback : Permettre aux salariés de signaler des problèmes ou des incompréhensions sans crainte de représailles.
Médiation en cas de conflit : Recourir à un tiers neutre pour apaiser les situations tendues.
Responsabilités de l’employeur
L’employeur a un rôle essentiel dans la prévention des fautes graves :
Mettre en place un cadre clair et équitable : Des règles bien définies et appliquées de manière uniforme.
Éviter les abus de pouvoir : Des attentes irréalistes ou des sanctions disproportionnées peuvent provoquer des réactions négatives.
Soutenir les équipes : Apporter des ressources et une aide adaptée pour éviter des erreurs dues à des conditions de travail difficiles.
Astuce pratique : Une relation professionnelle saine repose sur une communication ouverte et le respect mutuel entre employeurs et salariés.
Conclusion
Le licenciement pour faute grave est une mesure disciplinaire aux conséquences importantes, tant pour le salarié que pour l’entreprise. Bien que justifié dans certaines situations, il doit être encadré par une procédure stricte et des motifs légitimes.
Chez Monciero Avocats, nous comprenons les enjeux complexes liés à un licenciement pour faute grave, que ce soit pour le salarié ou l’employeur. Si vous faites face à cette situation, notre cabinet est à vos côtés pour analyser votre situation, vous conseiller et défendre vos intérêts avec expertise et bienveillance. Contactez-nous dès aujourd’hui pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé.
Qu'est-ce qu'une faute grave ?
La faute grave est définie comme un comportement, une action, ou une inaction du salarié rendant impossible le maintien du salarié dans l’entreprise. Ce manquement est d’une gravité telle qu’il justifie une rupture immédiate du contrat de travail, sans préavis ni indemnité de licenciement (hors indemnité compensatrice de congés payés).
Critères permettant de qualifier une faute de "grave"
Pour être qualifiée de faute grave, l’action ou l’omission du salarié doit répondre aux critères suivants :
Caractère sérieux et avéré : Les faits reprochés doivent être objectifs, précis et matériellement vérifiables.
Impact sur l’entreprise : Le comportement doit avoir causé ou être susceptible de causer un préjudice important à l’employeur ou au bon fonctionnement de l’entreprise.
Exemples concrets de fautes graves
Les exemples de fautes graves varient selon le secteur d’activité et les responsabilités du salarié. Voici quelques exemples :
Abandon de poste injustifié : Absence prolongée sans raison valable ni autorisation.
Violences ou insultes : Agressions physiques ou verbales envers un collègue, un supérieur ou un client.
Non-respect des consignes de sécurité : Comportement mettant en danger la santé des salariés ou des tiers.
Harcèlement ou discrimination : Comportements contraires aux règles légales et éthiques.
Différences avec la faute lourde
La faute lourde est une faute grave doublée d’une intention de nuire. Par exemple, un salarié qui détourne des fonds pour un usage personnel commet une faute grave, tandis qu’un détournement destiné à porter directement préjudice à l’entreprise pourrait être qualifié de faute lourde.
Bon à savoir : La qualification de faute grave est soumise à l’appréciation des juges en cas de litige. Ce sont eux qui évalueront si la gravité des faits caractérise une faute grave et si le licenciement est justifié ou non.
La procédure de licenciement pour faute grave
Le licenciement pour faute grave est soumis à une procédure stricte. L’employeur doit respecter les étapes légales afin d’éviter une contestation du salarié. Voici les principales phases de cette procédure.
Mise à pied conservatoire
Lorsqu’un employeur soupçonne une faute grave, il peut décider de mettre immédiatement le salarié en mise à pied conservatoire. Cette mesure permet d’écarter le salarié de l’entreprise durant la procédure pour éviter tout risque lié à sa présence. Si la mise à pied conservatoire n’est possible uniquement en cas de faute grave, elle n’est cependant pas obligatoire. Et l’employeur peut décider de licencier pour faute grave sans mettre le salarié à pied à titre conservatoire au préalable.
Caractère temporaire : La mise à pied conservatoire n’est pas une sanction. Elle se distingue donc de la mise à pied disciplinaire.
Absence de rémunération : Pendant la mise à pied conservatoire, le salarié n’est pas rémunéré. Sauf si le Conseil de prud’hommes juge que la faute grave n’est pas caractérisée. Dans ce cas, un rappel de salaire sera dû au salarié.
Convocation à un entretien préalable
L’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable avant toute décision de licenciement. Cette convocation, qui doit être écrite, doit inclure les informations suivantes :
Objet de l’entretien : Expliquer que le licenciement est envisagé.
Date, heure et lieu : Respecter un délai de 5 jours ouvrables minimum entre la réception de la convocation et l’entretien.
Droit à l’assistance : Mentionner que le salarié peut se faire assister.
L’entretien préalable
L’entretien permet au salarié de :
Connaître les faits reprochés : L’employeur doit détailler les motifs envisagés du licenciement.
Fournir ses explications : Le salarié peut défendre sa position ou apporter des preuves contraires.
Notification du licenciement
Après l’entretien préalable, si le licenciement pour faute grave est confirmé, l’employeur doit notifier cette décision par lettre recommandée avec accusé de réception au salarié dans un délai maximum d’1 mois après la date de l’entretien préalable.
Contenu de la lettre :
Les faits reprochés, avec une description précise.
La qualification de faute grave.
La mention de la rupture immédiate sans préavis ni indemnité de licenciement.
Délai d’envoi : Le licenciement ne peut pas être notifié moins de 2 jours ouvrables après l’entretien préalable.
Bon à savoir : Le non-respect de cette procédure peut permettre au salarié d’obtenir une indemnité équivalente à un mois de salaire pour procédure irrégulière voire des indemnités beaucoup plus importantes si, par exemple, le licenciement n’est pas notifié par écrit ou qu’il est notifié après le délai d’1 mois.
Conséquences pour le salarié
Un licenciement pour faute grave a des répercussions importantes sur la situation professionnelle et financière du salarié. Voici les principales conséquences à connaître.
Absence de préavis et d’indemnité de licenciement
La faute grave justifie une rupture immédiate du contrat de travail. Cela signifie que :
Le salarié ne bénéficie pas de préavis. Le contrat est rompu dès l’envoi de la lettre de licenciement.
Il perd son droit à l’indemnité légale de licenciement ou à l’indemnité conventionnelle de licenciement.
Cependant, si le juge considère que la faute grave n’est pas caractérisée, le salarié obtiendra une indemnité compensatrice de préavis et son indemnité légale ou conventionnelle de licenciement.
Paiement du solde de tout compte
Même en cas de faute grave, certains droits restent acquis au salarié :
Indemnité compensatrice de congés payés : Les jours de congé non pris doivent être rémunérés.
Salaire dû jusqu’à la mise à pied conservatoire : Le travail accompli avant la mise à pied du salarié doit être payé.
Éligibilité aux allocations chômage
Contrairement à une idée reçue, un licenciement pour faute grave n’entraîne pas la perte des droits au chômage. Le salarié peut :
S’inscrire à Pôle emploi et percevoir l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), sous réserve de remplir les conditions d’affiliation.
Accéder à un accompagnement pour retrouver un emploi.
Impact sur la carrière professionnelle
Un licenciement pour faute grave peut avoir des conséquences indirectes sur l’avenir du salarié :
Réputation professionnelle : Les raisons de la rupture peuvent influencer les futurs employeurs.
Stabilité financière : La perte de revenus liée à l’absence de préavis et d’indemnités peut être significative.
Contestation du licenciement pour faute grave
Un salarié peut contester un licenciement pour faute grave s’il estime que la procédure n’a pas été respectée ou que les faits reprochés ne justifient pas une telle mesure. Voici les démarches pour engager un recours et défendre ses droits.
Motifs de contestation possibles
Un licenciement pour faute grave peut être requalifié en licenciement pour faute sérieuse ou en licenciement abusif dans plusieurs cas :
Motifs insuffisants : Les faits reprochés ne constituent pas une faute grave
Absence de preuves : L’employeur ne peut démontrer la réalité des faits invoqués.
Exemple concret : Un salarié accusé de vol sans qu’aucune preuve matérielle ne soit apportée par l’employeur.
Saisir le Conseil de prud’hommes
A moins de trouver un accord amiable avec l’employeur, et sauf cas particulier d’un salarié protégé, la contestation d’un licenciement pour faute grave oblige le salarié à saisir le Conseil de prud’hommes. Voici les étapes à suivre :
Rassembler les preuves :
Lettres de l’employeur (convocation, notification).
Témoignages / attestations ou éléments prouvant l’absence de faute.
Échanges écrits (emails, notes internes).
Déposer une requête :
Saisir le Conseil de prud’hommes compétent
Déposer une requête expliquant les raisons de la contestation et y joindre les pièces justificatives
Audience et jugement :
Le salarié et l’employeur présentent leurs arguments.
Les juges décident si la faute grave est caractérisée et si la procédure a été respectée.
Résultats possibles en cas de contestation réussie
Si le Conseil de prud’hommes donne raison au salarié, les conséquences peuvent inclure :
Requalification du licenciement :
En licenciement pour cause réelle et sérieuse (ouvrant droit à des indemnités).
En licenciement abusif, avec des dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Rétroaction des droits :
Paiement du préavis et des indemnités légales ou conventionnelles.
Indemnités compensatrices pour les congés payés ou autres droits non respectés.
Importance de l’accompagnement juridique
Un licenciement pour faute grave est souvent complexe à contester. Faire appel à un avocat en droit du travail est fortement recommandé pour :
Évaluer la solidité du dossier.
Préparer les arguments et les preuves.
Assister ou représenter le salarié devant le Conseil de prud’hommes.
Prévention des fautes graves en entreprise
Le licenciement pour faute grave peut être évité grâce à une gestion proactive des relations professionnelles et une communication claire des règles. Voici comment employeurs et salariés peuvent prévenir les situations susceptibles de dégénérer.
L’importance du règlement intérieur
Il est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés ou plus, et doit notamment :
Définir les comportements interdits : Vol, harcèlement, insubordination, etc.
Fixer les sanctions : Inclure une gradation des mesures disciplinaires (avertissement, mise à pied, licenciement).
Être communiqué : Le salarié doit en avoir connaissance dès son entrée dans l’entreprise.
Bon à savoir : En l’absence de règlement intérieur, l’employeur peut être limité dans sa capacité à sanctionner certains comportements.
Formation et sensibilisation des salariés
Un salarié bien informé sur ses droits et obligations est moins susceptible de commettre des fautes graves. Les employeurs peuvent organiser :
Des formations sur les règles internes : Notamment en matière de sécurité et de comportement éthique.
Des rappels réguliers des bonnes pratiques : Par exemple, lors de réunions ou par des notes internes.
Dialogue et gestion des conflits
Un climat de confiance et de communication réduit les risques de comportements inappropriés. Voici quelques bonnes pratiques :
Gérer les tensions en amont : Traiter les différends dès qu’ils apparaissent pour éviter leur escalade.
Encourager le feedback : Permettre aux salariés de signaler des problèmes ou des incompréhensions sans crainte de représailles.
Médiation en cas de conflit : Recourir à un tiers neutre pour apaiser les situations tendues.
Responsabilités de l’employeur
L’employeur a un rôle essentiel dans la prévention des fautes graves :
Mettre en place un cadre clair et équitable : Des règles bien définies et appliquées de manière uniforme.
Éviter les abus de pouvoir : Des attentes irréalistes ou des sanctions disproportionnées peuvent provoquer des réactions négatives.
Soutenir les équipes : Apporter des ressources et une aide adaptée pour éviter des erreurs dues à des conditions de travail difficiles.
Astuce pratique : Une relation professionnelle saine repose sur une communication ouverte et le respect mutuel entre employeurs et salariés.
Conclusion
Le licenciement pour faute grave est une mesure disciplinaire aux conséquences importantes, tant pour le salarié que pour l’entreprise. Bien que justifié dans certaines situations, il doit être encadré par une procédure stricte et des motifs légitimes.
Chez Monciero Avocats, nous comprenons les enjeux complexes liés à un licenciement pour faute grave, que ce soit pour le salarié ou l’employeur. Si vous faites face à cette situation, notre cabinet est à vos côtés pour analyser votre situation, vous conseiller et défendre vos intérêts avec expertise et bienveillance. Contactez-nous dès aujourd’hui pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé.
Auteur


Jean-Gabriel Monciero
Avocat à la Cour
Depuis plus de 10 ans, le cabinet Monciero Avocat dédie entièrement son expertise en droit du travail et en droit social au service des salariés et notamment des cadres.
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